STAGE JEU CORPOREL ET COMMEDIA DELL' ARTE EN TOSCANNE (Organisé par Le Foyer - Cours d'Art Dramatique)

Valet plus astucieux qu’Arlequin, lui aussi de Bergame. Mais, dans la façonn dont il se présente, on voit tout de suite qu’il n’est pas Arlequin. Là où celui-ci est rentré encaissant des entrechats et des cabrioles, celui-là arrive avec assurance et et dignité, et ne laisse à personne le soin de parler de lui ; c’est qu’il est de la ville haute et, de ce fait même, conscient de sa valeur.
Au XVIII siècle, les descendants de Brighella sont devenus des laquais en livrée au goût du jour. Son emblème est le chat dont il a la souplesse.
Il est un serviteur malhonnête, capable de cacher ses véritables intentions sous un aspect aimable, il fait « des pattes de velours ». Il a pratiquement les mêmes défauts qu’Arlequin : il est paresseux, rusé, intéressé, il aime aussi le sexe féminin, mais il n’a pas cet aspect enfant qui fait le charme de son collègue et le rend, malgré ses indélicatesses, si sympathique et attachant.
Brighela est pour sa part ingénieux et combiner, sachant utiliser les services d’Arlequin quand cela est nécessaire, mais travaillant seul quand il pense que son génie aura raison de tous les obstacles. Arlequin rend les services à son maître par intérêt, bien sûr, mais peut aussi avoir des élans réels de sympathie envers lui ; Brighela se spécialise plutôt dans les mariages qu’il aime combiner, non pour favoriser des amours malheureuses et donner une fin heureuse à des sentiments hésitants, mais pour soigner son intérêt et berner tout le monde. D’ailleurs, l’origine de son nom qui vient directement du mot italien brisa, qui signifie querelle, renseigne avec exactitude sur le fond du personnage.
Mais il est à noter que, tout comme son costume, son caractère s’est transformé, proche parent du diable, s’est forgé avec le temps une respectabilité, il a gagné sa place dans la hiérarchie sociale en devenant un serviteur zélé de son maître ; dès lors, il a perdu une bonne part de son intérêt. Nous préférons garder de lui l’image pittoresque de compère d’Arlequin telle qu’elle apparaît dans cet extrait de canevass où se mêlent la mort et le diable, les frayeurs et les rires.
Au XVIII siècle, les descendants de Brighella sont devenus des laquais en livrée au goût du jour. Son emblème est le chat dont il a la souplesse.
Il est un serviteur malhonnête, capable de cacher ses véritables intentions sous un aspect aimable, il fait « des pattes de velours ». Il a pratiquement les mêmes défauts qu’Arlequin : il est paresseux, rusé, intéressé, il aime aussi le sexe féminin, mais il n’a pas cet aspect enfant qui fait le charme de son collègue et le rend, malgré ses indélicatesses, si sympathique et attachant.
Brighela est pour sa part ingénieux et combiner, sachant utiliser les services d’Arlequin quand cela est nécessaire, mais travaillant seul quand il pense que son génie aura raison de tous les obstacles. Arlequin rend les services à son maître par intérêt, bien sûr, mais peut aussi avoir des élans réels de sympathie envers lui ; Brighela se spécialise plutôt dans les mariages qu’il aime combiner, non pour favoriser des amours malheureuses et donner une fin heureuse à des sentiments hésitants, mais pour soigner son intérêt et berner tout le monde. D’ailleurs, l’origine de son nom qui vient directement du mot italien brisa, qui signifie querelle, renseigne avec exactitude sur le fond du personnage.
Mais il est à noter que, tout comme son costume, son caractère s’est transformé, proche parent du diable, s’est forgé avec le temps une respectabilité, il a gagné sa place dans la hiérarchie sociale en devenant un serviteur zélé de son maître ; dès lors, il a perdu une bonne part de son intérêt. Nous préférons garder de lui l’image pittoresque de compère d’Arlequin telle qu’elle apparaît dans cet extrait de canevass où se mêlent la mort et le diable, les frayeurs et les rires.